10 erreurs courantes dans les installations électriques et comment les éviter

Que vous habitiez à Cognac, Saintes, Angoulême, Royan ou La Rochelle, la sécurité électrique de votre habitation est primordiale. 

Selon l’Observatoire National de la Sécurité Électrique (ONSE), 200 000 incendies d’habitation ont été recensés en France en 2018. Parmi ces 200 000 incendies, 50 000 étaient d’origine électrique.

Alors, pour ne pas voir votre habitation partir en fumée à cause d’une installation électrique défectueuse, je vous partage les pièges à éviter et les solutions professionnelles pour garantir votre sécurité.

Erreurs liées au tableau électrique et à la puissance

Le tableau électrique est le cœur de votre installation, et pourtant, c’est souvent là que commencent les problèmes. Dans les maisons charentaises que nous visitons quotidiennement, trois erreurs majeures reviennent systématiquement.

Surcharge des circuits

Imaginez votre installation électrique comme une autoroute. Si vous faites passer trop de véhicules sur une petite route de campagne, vous créez des bouchons. C’est exactement ce qui se passe dans vos câbles quand vous surchargez vos circuits. Les conséquences ? Des câbles qui chauffent, des disjoncteurs qui sautent régulièrement, et dans le pire des cas, un risque d’incendie.

Protection différentielle

La deuxième erreur concerne la protection différentielle. Particulièrement dans les rénovations partielles à Saintes ou Cognac, nous constatons souvent des installations où cette protection vitale est soit absente, soit mal dimensionnée. C’est comme conduire une voiture sans airbag : tout va bien jusqu’à l’accident.

Raccordement à la terre

La troisième erreur, très fréquente dans les maisons anciennes, touche le raccordement à la terre. Un défaut de terre, c’est comme un parachute mal plié : vous ne découvrez le problème qu’au moment où vous en avez besoin, et là, il est trop tard.

Les erreurs qui menacent votre sécurité au quotidien

L’environnement marin de notre région pose des défis particuliers pour les installations électriques. L’humidité et la salinité de l’air exigent des équipements adaptés. Pourtant, nous voyons régulièrement des installations qui ignorent ces contraintes. Utiliser des équipements avec un indice de protection (IP) inadapté dans ces zones, c’est comme laisser votre voiture rouiller à l’air marin : la dégradation est inévitable et dangereuse.

Dans les combles aménagés, si typiques de nos maisons charentaises, les raccordements électriques hasardeux sont monnaie courante. Boîtes de dérivation inaccessibles, câbles non protégés… C’est dans ces espaces, loin des regards, que se cachent souvent les plus grands dangers.

Les erreurs qui pèsent sur votre portefeuille

Le sous-dimensionnement des câbles électriques est une erreur coûteuse que nous observons fréquemment à Angoulême et Cognac. Des câbles trop fins, c’est comme des tuyaux trop étroits : l’eau passe, mais avec une pression insuffisante. Résultat ? Vos appareils souffrent, votre consommation électrique s’envole, et votre installation vieillit prématurément.  De plus, la section des câbles électriques doit suivre des normes afin de garantir une sécurité optimale.

La multiplication des multiprises dans les maisons anciennes est une autre erreur onéreuse. Certes, cela semble être une solution pratique au manque de prises, mais c’est aussi la porte ouverte à une surconsommation électrique et à des risques d’incendie.

Les zones humides : un défi particulier

Les salles d’eau représentent un véritable défi en matière d’installation électrique, particulièrement dans notre région où le taux d’humidité ambiant est naturellement élevé. À Royan et La Rochelle, l’air marin accentue encore cette problématique, tandis que dans les maisons anciennes de Cognac ou Saintes, les systèmes de ventilation parfois défaillants créent des conditions propices aux accidents électriques.

Les volumes de sécurité : une réglementation souvent mal comprise

La réglementation définit quatre volumes de sécurité dans une salle d’eau (volumes 0, 1, 2 et 3), chacun avec ses propres exigences. Malheureusement, nous constatons régulièrement des erreurs graves :

• Des spots encastrés non étanches au-dessus de la douche
• Des prises électriques installées trop près du point d’eau
• Des radiateurs électriques mal positionnés par rapport à la baignoire
• Des interrupteurs accessibles depuis la douche

La liaison équipotentielle : l’invisible qui vous protège

L’absence de liaison équipotentielle supplémentaire (LES) est particulièrement dangereuse. Cette connexion, qui relie toutes les masses métalliques de votre salle d’eau (canalisations, baignoire, radiateur…), est votre meilleure protection contre l’électrocution. Dans les rénovations partielles que nous observons à Angoulême et ses environs, cette liaison est souvent oubliée ou mal réalisée.

L’indice de protection : un critère non négociable

Dans une salle d’eau, chaque équipement électrique doit répondre à des normes d’étanchéité strictes :

• IP44 minimum pour les prises et interrupteurs en volume 3
• IP24 pour les luminaires hors projection d’eau
• IP65 pour les équipements en volume 1
• TBTS (Très Basse Tension de Sécurité) pour les installations en volume 0

Les bonnes pratiques que nous recommandons

Pour sécuriser votre salle d’eau, plusieurs points sont essentiels :

1. Installation d’une ventilation efficace pour réduire l’humidité ambiante
2. Utilisation de matériel certifié adapté à l’environnement humide
3. Mise en place d’une liaison équipotentielle complète et vérifiable
4. Protection différentielle 30mA spécifique pour les circuits de la salle d’eau
5. Choix d’équipements avec un indice de protection adapté à chaque zone

La protection contre les éléments : un enjeu majeur dans notre région

En Charente et Charente-Maritime, les conditions météorologiques peuvent mettre à rude épreuve vos installations électriques. Entre les orages violents qui balaient régulièrement la côte de Royan à La Rochelle, et les variations d’humidité importantes dans les terres vers Cognac et Angoulême, votre installation électrique fait face à des défis constants.

Les risques liés à la foudre : plus fréquents qu’on ne le pense

Notre région enregistre en moyenne 15 à 20 jours d’orage par an, avec des impacts de foudre particulièrement destructeurs. Un seul coup de foudre peut :

• Détruire instantanément vos appareils électroniques
• Provoquer des incendies d’origine électrique
• Endommager durablement votre installation électrique
• Créer des surtensions dangereuses pour tous vos équipements

Une protection multi-niveaux indispensable

La protection de votre installation nécessite une approche globale :

Les parafoudres : votre première ligne de défense

• Type 1 : Pour les maisons équipées d’un paratonnerre ou particulièrement exposées
• Type 2 : Protection standard pour les habitations classiques
• Type 3 : Protection fine pour les équipements sensibles

La mise à la terre spécifique

La qualité de votre prise de terre est cruciale, particulièrement dans les zones côtières où la salinité peut affecter son efficacité. Elle doit :

• Présenter une résistance inférieure à 100 ohms
• Être régulièrement contrôlée et entretenue
• Être correctement dimensionnée selon la nature du sol

Comment sécuriser votre installation ?

La prévention reste la meilleure protection. Un diagnostic régulier permet d’identifier ces erreurs avant qu’elles ne causent des dommages. En tant qu’experts locaux, nous connaissons les spécificités de chaque quartier, de chaque type de construction dans notre région.

Que vous habitiez une maison charentaise traditionnelle à Cognac, un appartement moderne à La Rochelle, ou une villa en bord de mer à Royan, j’adapte mes solutions à votre situation spécifique.